Aide-Soignant

La profession d'aide-soignant

 

Le référentiel de formation Aide-soignant en date du 10 juin 2021 est modifié par l'arrêté du 9 juin 2023

 L’aide-soi­gnant est habi­lité à dis­pen­ser des soins de la vie quo­ti­dienne ou des soins aigus pour pré­ser­ver et res­tau­rer la conti­nuité de la vie, le bien-être et l’auto­no­mie de la per­sonne dans le cadre du rôle propre de l’infir­mier, en col­la­bo­ra­tion avec lui et dans le cadre d’une res­pon­sa­bi­lité par­ta­gée.

Il travaille en collaboration et sous la responsabilité d’un infirmier, le plus souvent, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle dans les services de soins ou réseaux de soins des structures sanitaires, médico-sociales ou sociales notamment dans le cadre d'hospitalisation ou d'hébergement continus ou discontinus en structure ou à domicile et participe aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Il s’engage avec rigueur dans une démarche de qualité des soins, basée sur une prise en charge globale de la personne soignée. L’assiduité aux enseignements théoriques et pratiques est essentielle aux apprentissages et à la construction de l’identité professionnelle.

Trois missions reflètent la spécificité du métier 

  • Accompagner la personne dans les activités de sa vie quotidienne et sociale dans le respect de son projet de vie.
  • Collaborer au projet de soins personnalisé dans son champ de compétences
  • Contribuer à la prévention des risques et au raisonnement clinique interprofessionnel.

Définitions des soins à réa­li­ser par l’aide-soi­gnant

Les soins ont pour but de répon­dre aux besoins fon­da­men­taux de l’être humain. Dans le cadre de son exer­cice, l’aide-soi­gnant concoure à deux types de soins, cou­rants ou aigus :

1- Les soins cou­rants dit « de la vie quo­ti­dienne »

L’aide-soi­gnant réa­lise les soins sous le contrôle de l’infir­mier diplômé d’État. Les soins cou­rants doi­vent per­met­tre d’assu­rer la conti­nuité de la vie dans une situa­tion d’auto­no­mie par­tielle et dans le cadre d’un état de santé stable, c’est-à-dire qui n’est pas sujet à des fluc­tua­tions, et cons­tant, c’est-à-dire dura­ble, qui ne varie ni ne s’inter­rompt.

Pour qu’un soin soit qua­li­fié de soins de la vie quo­ti­dienne, deux cri­tè­res cumu­la­tifs sont à res­pec­ter :
 - Les soins sont ini­tia­le­ment réa­li­sa­bles par la per­sonne elle-même ou un aidant ;
 - Les soins sont liés à un état de santé sta­bi­lisé ou à une patho­lo­gie chro­ni­que sta­bi­li­sée.

2- Les soins aigus

L’aide-soi­gnant col­la­bore avec l’infir­mier diplômé d’État pour leur réa­li­sa­tion. Pour qu’un soin soit qua­li­fié de soin aigu, trois cri­tè­res cumu­la­tifs sont à res­pec­ter :
- Les soins sont réa­li­sa­bles exclu­si­ve­ment par un pro­fes­sion­nel de santé ;
- Les soins sont dis­pen­sés dans une unité à carac­tère sani­taire et dans le cadre d’une prise en soin par une équipe plu­ri­dis­ci­pli­naire ;
- Les soins sont dis­pen­sés durant la phase aigüe d’un état de santé.

Liste des acti­vi­tés


 1 - accom­pa­gne­ment et soins de la per­sonne dans les acti­vi­tés de sa vie quo­ti­dienne et de sa vie sociale en repé­rant les fra­gi­li­tés
 2 – iden­ti­fi­ca­tion des ris­ques lors de l’accom­pa­gne­ment de la per­sonne et mise en œuvre d’actions de pré­ven­tion adé­qua­tes
 3- obser­va­tion de la per­sonne et mesure des para­mè­tres vitaux liés à son état de santé
 4- col­la­bo­ra­tion à la réa­li­sa­tion de soins inté­grant la qua­lité et la pré­ven­tion des ris­ques
 5 – ins­tal­la­tion et aide aux dépla­ce­ments de la per­sonne à partir de ses res­sour­ces et des tech­ni­ques de mobi­li­sa­tion
 6- accueil, infor­ma­tion et com­mu­ni­ca­tion auprès des per­son­nes et de leur entou­rage
 7 – accueil, accom­pa­gne­ment et for­ma­tion des pairs, des per­son­nes en for­ma­tion et des autres pro­fes­sion­nels
 8- entre­tien des locaux et des maté­riels liés aux acti­vi­tés de soins
 9 - repé­rage et trai­te­ment des ano­ma­lies et dys­fonc­tion­ne­ments en lien avec l’entre­tien des locaux et des maté­riels liés aux acti­vi­tés de soins
 10 - trans­mis­sion quels que soient l’outil et les moda­li­tés de com­mu­ni­ca­tion, des obser­va­tions recueillies pour main­te­nir la conti­nuité des soins et des acti­vi­tés
 11- orga­ni­sa­tion de son acti­vité au sein d’une équipe pluri-pro­fes­sion­nelle en garan­tis­sant la qua­lité / ges­tion des ris­ques.

Devenir aide-soignant, c’est aussi se diriger vers un secteur qui recrute et offre de véritables perspectives d’évolution dans le domaine des soins, comme infirmier, ambulancier ou auxiliaire de puériculture.

 La formation

La formation théorique

La formation théorique et pratique comprend 10 modules, un dispositif d’accompagnement pédagogique individualisé, des travaux personnels guidés et un suivi pédagogique des apprenants individualisés.

La participation de l’élève à l’ensemble des enseignements assurés en présentiel ou distanciel est obligatoire.

L’enseignement en institut est dispensé sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés, de travaux de groupe et de travaux pratiques en petit groupe permettant l’apprentissage progressif des gestes techniques nécessaires à l’acquisition des compétences.

L’évaluation des modules et des blocs de compétence est effectuée tout au long de la formation selon les modalités d’évaluation et de validation défini dans le référentiel de formation.

La formation clinique en stage

La formation comprend 4 périodes de stage à réaliser en milieu professionnel : 3 stages de 5 semaines et le dernier de 7 semaines réalisé en continu.

Les stages cliniques sont organisés par les instituts de formation en collaboration avec les structures d’accueil. Ils sont réalisés dans différentes structures employeurs, publiques ou privées, du champ sanitaire, social ou médico-social, en établissement, en hospitalisation à domicile ou dans les services d’accompagnement et d’aide à la personne.

Le parcours de stage comporte au moins une période auprès de personnes en situation de Handicap physique ou psychique et une période auprès des personnes âgées.

Le dernier stage peut être adapté en fonction du projet professionnel de l’élève.

À chaque stage, les responsables de l’accueil et de l’encadrement de l’élève évaluent son niveau d’acquisition pour chacune des compétences selon la grille d’évaluation définie dans le portfolio.

L’entrée en formation

Prérequis

Cette formation est accessible via la formation initiale, la formation continue et la validation des acquis de l’expérience (non dispensée aux instituts de Digne) ainsi que par l’apprentissage. Elle s’adresse à tous les publics sans condition de diplôme.

Pour entrer en formation, les candidats doivent être âgés de 17 ans.

Pour les ressortissants étrangers, avoir une attestation de niveau de langue française égale ou supérieure au niveau B2 du cadre européen commun de référence pour les langues du conseil de l’Europe.

Les modalités de sélection se font sur la base d’un dossier et d’un entretien permettant d’apprécier la motivation et les aptitudes du candidat.

La formation d’aide-soignant est reconnue au niveau 4 du registre national des certifications professionnelles (RNCP).

Pour devenir aide-soignant, il est important d’être doté de qualités humaines et relationnelles afin de construire une relation de confiance avec les personnes. L’aide-soignant travaille au quotidien auprès de personnes traversant des situations de vie pouvant être émotionnellement difficiles. C’est pourquoi il doit être en capacité de prendre du recul sur ces situations, afin de prendre soin de la personne avec empathie, en maintenant une distance professionnelle adaptée. Enfin, il est important d’être en bonne condition physique car le métier est exigeant physiquement.

Objectifs de la formation

Le référentiel de formation décrit les savoir-faire et les connaissances associées devant être acquis au cours de la formation.

Laissant une large place à la pratique, la formation conduisant au Diplôme d'État d'aide-soignant forme de futurs professionnels, capables d'assurer des activités de soins et de prévention et d'éducation à la santé.

L’ingénierie de la formation marque la volonté de positionner l’aide-soignant comme un acteur du parcours de soins à part entière. C’est pourquoi trois grandes missions ont été définies et accompagnent la réforme de ce métier :

Accompagner la personne dans les activités de sa vie quotidienne et sociale dans le respect de son projet de vie
Collaborer au projet de soins personnalisé dans son champ de compétences
Contribuer à la prévention des risques et au raisonnement clinique interprofessionnel.

À l’issue de la formation, l’élève sera capable de mobiliser les 11 compétences nécessaires pour exercer le métier d’Aide-Soignant, en collaboration avec l’infirmier et sous sa responsabilité, de s’adapter à toute situation de soin et de développer les valeurs professionnelles soignantes indispensables.

- 11 compétences à acquérir

- 22 semaines de formation théorique (770 heures)

- 22 semaines de stage (770 h)

Durée de la formation

D'une durée totale de 1 540 heures, la formation au métier d’aide-soignant dure 11 mois et aboutit à l’obtention du diplôme d’État d’aide-soignant (niveau baccalauréat).

Modalités pédagogiques et d’évaluation

La formation comprend des enseignements théoriques et pratiques organisés en institut ou à distance et une formation réalisée en milieu professionnel. La formation théorique et pratique est d'une durée totale de 770 heures ou 22 semaines. La formation en milieu professionnel comprend 770 heures correspondant à un total de 22 semaines de 35 heures.

La formation théorique et pratique comprend dix modules répartis en 5 blocs. Chaque module a ses modalités d’évaluation. Un dispositif d’accompagnement pédagogique individualisé (API) en début de formation et la mise en place de travaux personnels guidés (TPG) tout au long de la formation sont mis en place pour assurer une meilleure réussite des élèves. Ils correspondent à 35 heures chacun.

L'enseignement théorique est réalisé sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés ou de travaux pratiques en petits groupes d'apprenants permettant l'apprentissage progressif des gestes techniques nécessaires à l'acquisition des compétences.

Les outils de simulation en santé sont utilisés pour favoriser les apprentissages pratiques et gestuels. L'inter professionnalité est recherchée.

La formation en milieu professionnel comprend quatre périodes de stages. Ces périodes peuvent être effectuées dans différentes structures employeurs, publiques ou privées, du champ sanitaire, social ou médico-social, en établissement, en hospitalisation à domicile ou dans les services d'accompagnement et d'aide à la personne. Le parcours de stage comporte au moins une période auprès de personnes en situation de handicap physique ou psychique, et une période auprès de personnes âgées.

Au cours de ces stages, l'élève réalise au moins une expérience de travail de nuit et une expérience de travail le week-end.

Les titulaires de certains diplômes bénéficient d’allégements de formation ou de dispense.

Tarifs

- Prise en charge par le Conseil Régional pour les personnes non salariées (avec prescription Pôle Emploi, Mission Locale, Cap Emploi…)

- Prise en charge employeur ou OPCO cursus complet : 6755€

Soutien financier

Afin de soutenir financièrement les élèves aides-soignants, un dispositif d'indemnités de stage a été mis en place par la région Sud : 26 € par semaine de stage, soit 572 € par élève pour la durée totale de la formation

Allègement de scolarité

Certains diplômes ouvrent à un allégement de scolarité (arrêté du 10 juin 2021)

-AES

-AP

- Ambulancier

- bac pro ASSP

- Bac pro SAPAT

- AMR 

- Titre ADVF

- Titre ASMS

- Les agents des services hospitaliers qualifiés de la fonction publique hospitalière sont dispensés de la réalisation d'une période de stage de cinq semaines.

Ces demandes de cursus partiel font l'objet d'un courrier avec copie du diplôme lors de l'inscription à la sélection en plus des documents demandés.

Débouchés

L’aide-soignant peut travailler dans différentes structures médicales, médico-sociales ou sociales.

Il peut ainsi exercer au sein d’un hôpital ou d’une clinique (médecine-chirurgie-obstétrique, psychiatrie), d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), d’une structure d’hébergement spécialisé.

Il peut aussi exercer à domicile dans un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ou au sein d’un service d’hospitalisation à domicile (HAD).

Évolutions professionnelles

Être aide-soignant permet également d’évoluer professionnellement.

L’aide-soignant(e) peut accéder au Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture sous réserve d’une formation complémentaire.

Il peut aussi se spécialiser par le biais de formations certifiantes, assistant(e) de soins en gérontologie par exemple, ou devenir infirmier(e).

Référencement du DEAS au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)

     - le numéro de fiche : RNCP35830
     - le certificateur : 
Ministère du travail, de la santé et des solidarités
     - la date d'échanéance d'enregistrement : 01/09/2025
 

Admission - Inscription 2024-2025

Consutlez les informations relatives aux épreuves d'admission en IFAS

 

IFAS - IFAP site de Manosque